Bootstrapping, créativité et innovation : la recette Modulo
Il est temps d’aborder un choix qui a joué un rôle fondamental dans le développement de Modulo : le bootstrapping. Dans l’univers des startups, on entend souvent parler de levées de fonds impressionnantes et de valorisations faramineuses, mais il existe une alternative moins médiatisée : bootstrapper son entreprise. C’est notre choix, et c’est parce qu’on en entend très peu parler que nous avons décidé de vous le partager.
Qu'est-ce que le bootstrapping ?
Le bootstrapping consiste à créer une entreprise en s'appuyant sur ses propres ressources financières, sans dépendre des investisseurs externes. Cela implique de démarrer petit, souvent avec des fonds personnels, des prêts modestes, ou le soutien financier de proches. Pour Modulo, nous avons pu compter sur l’activité de [POC studio] pour financer les premières étapes du projet.
À première vue, cette approche peut sembler plus contraignante que celle favorisée par la Silicon Valley, où les startups suivent un chemin classique de levées de fonds :
- Pré-amorçage / Amorçage : les fondateurs autofinancent ou lèvent des fonds pour valider leur idée.
- Validation Produit : le produit est testé sur le marché pour obtenir des retours.
- Séries A, B, C, etc. : des tours de financement successifs pour soutenir la croissance rapide.
- IPO / Exit : introduction en bourse ou acquisition, marquant la sortie des investisseurs (idéalement avec un retour x100 pour eux).
Cependant, cette voie royale ne convient pas à tous les entrepreneurs ni à tous les projets. Selon Rob Walling, expert en bootstrapping, seulement 1 % des startups sont adaptées aux fonds de capital-risque, 9 % aux VC indépendants, tandis que 90 % devraient tout simplement bootstrapper. Nous sommes convaincus que c’est la bonne voie pour Modulo.
Pourquoi avoir choisi le bootstrapping pour Modulo ?
1. Contrôle total
En optant pour le bootstrapping, nous avons conservé le contrôle intégral de notre projet. Nous n’avons pas à répondre aux attentes des investisseurs ou à sacrifier notre vision pour des objectifs de rentabilité à court terme. Chaque décision que nous prenons s’aligne avec nos propres objectifs, et nous avançons à notre propre rythme, sans pression extérieure.
2. Créativité et innovation
Travailler avec des ressources limitées peut sembler restrictif, mais c’est en fait une opportunité de devenir plus créatif. Le bootstrapping nous a forcés à penser différemment, à innover dans notre manière de résoudre les problèmes et à utiliser efficacement chaque ressource disponible. Cela a contribué à développer une approche durable et mesurée, où chaque étape compte pour renforcer notre modèle économique.
3. Focus sur la rentabilité
L’une des clés du bootstrapping est de viser la rentabilité dès le début. Contrairement aux startups qui brûlent rapidement des millions pour atteindre une croissance rapide, nous avons adopté une stratégie plus équilibrée, axée sur des revenus solides et une gestion prudente des ressources. Cela nous permet de construire une entreprise durable, capable de tenir le coup sur le long terme.
Sur les épaules des géants…
Nous ne sommes pas les seuls à avoir fait ce choix. De grandes entreprises comme Basecamp, Mailchimp, et Trello sont devenues des géants en bootstrap. En France, des entreprises comme Superprof, Crisp, et Lucca ont également prouvé qu’il est possible de réussir sans dépendre des investisseurs externes (voir aussi le Club Bootstrap, en France).
Pour ceux que cette approche intéresse, des ressources comme le podcast "Startups for the Rest of Us" offrent des perspectives précieuses et des pistes actionnables. Et si vous voulez en discuter avec nous, n’hésitez pas !
L’avenir nous dira si c’était la bonne décision pour Modulo ou non, mais dans tous les cas, nous sommes très contents de notre choix !